Rôle des cellules T CD4+ Folliculaires Helper (Tfh) spécifiques de la desmogléine dans la réponse auto-immune
Bourse de thèse financée (30.000 euros) grâce à un don du laboratoire Novartis au Fonds de dotation, après sélection indépendante par le comité des bourses de la SFD
Le pemphigus est une maladie dite « auto-immune » car elle est causée par un déséquilibre du système immunitaire. Ce dérèglement aboutit à la production d’anticorps anormaux (appelés auto anticorps) qui vont circuler dans le sang et se fixer à certaines molécules de la peau qui servent à la solidité de celle-ci. Cela entraîne la perte de fonction de ces molécules et ainsi un décollement de la peau traduit par l'apparition de bulles (ou cloques), et d’érosions sur la peau et dans les muqueuses (bouche, muqueuses génitales…).
Les cellules qui vont aboutir à la production d’auto-anticorps sont les lymphocytes B et chaque lymphocyte B est spécifique d’une seule cible, c’est-à-dire qu’un lymphocyte B donné n’aboutira à la production d’un seul et même anticorps lui-même capable de se fixer à une seule et même molécule.
Le traitement repose actuellement sur le rituximab, un médicament qui détruit l’ensemble des lymphocytes B, ceux responsables de la maladie, mais également tous les autres.
Il existe également un autre type de cellules appelé les lymphocytes T folliculaires qui sont les partenaires indispensables à la maturation de ces lymphocytes B et dont on pense qu’ils ont un rôle important dans l’apparition du pemphigus. Chaque lymphocyte T folliculaire est capable d’aider un seul type de lymphocyte B donné. Et nous avons pu mettre en évidence dans la circulation sanguine des malades, la présence de lymphocytes T folliculaires justement capables d’aider les lymphocytes B responsables de la maladie alors que nous ne les avons pas retrouvés chez des personnes saines.
Objectif
L’objectif de ce travail est de déterminer l’implication de ces lymphocytes T folliculaires dans l’expression de la maladie, savoir si leur présence est déterminante ou non.
Pour ce faire, nous allons étudier leur présence ainsi que leur état d’activation chez de nombreux malades et à différents moments de leur maladie : lorsqu’ils sont malades, lorsqu’ils vont mieux sous traitement par rituximab et éventuellement quand la maladie reprend le dessus.
Si nous arrivons à prouver l’importance de leur rôle, ces cellules seront une nouvelle cible thérapeutique potentielle.
Fiche du projet
Appel d’Offre |
Appel d’Offres Mars 2020 |
Porteur du projet | Vivien HEBERT |
Parrainage | Pascal JOLY |
Attribution | 30,000 € |
Sponsor | Novartis |
Thématique | Dermatose bulleuse auto-immune |
Structure(s) de recherche | Université Paul Sabatier - Toulouse 3 CHU de Toulouse |
Situation (Ville) | Rouen |