Impact de la prolifération sur le métabolisme de la cellule de Sézary

Notre équipe de recherche travaille sur les lymphomes cutanés, cancer rare correspondant à une multiplication anormale des lymphocytes dans la peau. Nous avons développé ces dernières années des approches génétiques dites « descriptives » à la recherche de gènes candidats. Nous avons ensuite travaillé sur le plan fonctionnel grâce à des modèles précliniques dont des nouvelles lignées de syndrome de Sézary qui est une forme agressive de lymphome cutané associant une prolifération de cellules non seulement dans la peau mais aussi dans le sang. A l’heure actuelle, malgré des progrès récents, les traitements disponibles pour ce lymphome ne permettent souvent pas une rémission à long terme et de nouvelles approches thérapeutiques sont nécessaires.

Nous souhaitons dans ce projet étudier le métabolisme de la cellule de Sézary en lien avec ses capacités de prolifération.

En effet, on sait que les cellules cancéreuses peuvent adapter leur métabolisme pour favoriser des changements dans leur microenvironnement et favoriser ainsi leur croissance. La connaissance de ces mécanismes d’adaptation métaboliques pourrait contribuer à faire émerger de nouvelles approches thérapeutiques pouvant être utilisées en association et en synergie avec les traitements existant. Cette approche n’a jusqu’ici que très peu développée dans le syndrome de Sézary.

Nous proposons d’établir la cartographie métabolique des cellules de Sézary selon leur état prolifératif. Pour aller plus loin dans la compréhension des voies métaboliques préférentiellement utilisées par les cellules de Sézary, des analyses fonctionnelles seront réalisées.

L’objectif est d’ainsi pouvoir repérer des vulnérabilités métaboliques et de tester la pertinence d’une « reprogrammation énergétique » dans les modèles précliniques que nous disposons.

Fiche du projet