Décoder les signaux qui favorisent la persistance à long terme des lymphocytes T résidents mémoires dans l’eczéma de contact allergique

L’eczéma de contact allergique est une dermatose inflammatoire induite par le contact répété des individus avec des allergènes chimiques présents dans leur environnement quotidien ou professionnel. Cette maladie touche plus de 15% de la population et représente donc un enjeu de santé publique dans les pays industrialisés.

Ces dernières années, une population de cellules immunitaires : les lymphocytes LTRM, ayant des fonctions de cellule mémoire à long terme et résidant dans les tissus, a été identifiée comme acteur clé dans la récidive et la sévérité de l’eczéma de contact allergique. En effet, une des caractéristiques cliniques de l’eczéma est qu’il se développe sous forme de poussées, entrecoupées de périodes de rémission. Lors des poussées, dont la sévérité augmente généralement au cours du temps, les lésions reviennent préférentiellement sur les sites antérieurement atteints.

Ce projet vise donc à :

• définir la nature des LTRM présents dans les lésions antérieures d’ECA,
• comprendre leur rôle dans les récidives de cette maladie,
• déterminer les mécanismes qui gouvernent leur formation et leur persistance dans la peau,
• développer de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant les LTRM.

Les principaux résultats attendus sont une meilleure connaissance de la physiopathologie de l'eczéma et de la biologie de LTRM cutanés.

Ils ouvriront également la voie à de nouvelles stratégies de traitement, qui limiteront l’utilisation des corticoïdes et favoriseront l’induction de tolérance chez les patients.

Fiche du projet