Évaluation du potentiel pronostique et thérapeutique de l’interaction NECTIN1/IGF1 dans le mélanome

Lorsqu’il a métastasé, c'est-à-dire disséminé dans différents organes du corps, le mélanome est une tumeur à laquelle seulement la moitié des patients survivent au-delà de 5 ans, malgré l’efficacité des traitements actuels.

Une meilleure compréhension des mécanismes de progression tumorale est essentielle pour améliorer la prise en charge des patients atteints de mélanome.

Le microenvironnement tumoral, c’est-à-dire tout ce qui entoure les cellules cancéreuses (cellules normales, structure des organes, composés chimiques), semble jouer un rôle clé dans la régulation de leur comportement mais sa contribution à la dissémination métastatique est encore mal comprise. Nous avons récemment montré que l’absence d’un facteur de croissance appelé IGF1 dans l’environnement direct des cellules de mélanome coopère avec de fréquentes anomalies génétiques détectées dans le gène NECTIN1 pour pousser les cellules à quitter la tumeur et à disséminer.

Objectif

Notre objectif est de comprendre si nous pouvons utiliser cette interaction entre IGF1 et NECTIN1 pour prédire la progression métastatique chez les patients atteints de mélanome et découvrir de nouvelles vulnérabilités des cellules disséminées.

Pour cela, nous étudierons l’association entre l'absence d'IGF1/NECTIN1 et la formation de métastases dans des échantillons de mélanome humain. Nous éluciderons ensuite le mécanisme moléculaire de l'influence d'IGF1/NECTIN1 sur la dissémination du mélanome dans des modèles de peaux reconstruites in vitro et de mélanome dans le poisson zèbre permettant d’observer le comportement des cellules cancéreuses en temps réel.

Ces travaux identifieront de nouveaux régulateurs des métastases et ouvriront la voie au développement de marqueurs pronostiques et de nouvelles approches thérapeutiques contre le mélanome métastatique.

Fiche du projet