Étude du mécanisme de développement de carcinomes cutanés épidermoïdes agressifs sous traitement par inhibiteurs de la voie JAK-STAT

Les traitements anti-cancéreux peuvent être à l’origine de cancers secondaires. Récemment, nous avons mis en évidence que le Ruxolitinib, une petite molécule inhibitrice (Jak-inhibiteur) ciblant une anomalie génétique impliquée dans certaines maladies du sang, était responsable du développement d’un sous-type de cancers de la peau, appelé carcinome cutané épidermoïde.

Le but de notre projet actuel est de comprendre les mécanismes qui expliquent l’apparition de ces cancers cutanés secondaires sous Ruxolitinib pour in fine développer des traitements efficaces. Le développement d’un cancer résulte de l’association entre la survenue d’anomalies au sein même des cellules tumorales (anomalies « intrinsèques »), mais aussi de modifications au sein du microenvironnement qui favorisent la prolifération des cellules cancéreuses (anomalies « extrinsèques »).

En utilisant un modèle de souris capable de développer des tumeurs cutanées, nous allons étudier les effets cutanés du Ruxolitinib. Une technologie innovante permettant l’étude à haute résolution des caractéristiques de chaque cellule nous permettra de disséquer les modifications induites par le Ruxolitinib sur les cellules tumorales d’une part et sur le microenvironnement d’autre part. Nous évaluerons notamment l’impact du Ruxolitinib sur les défenses immunitaires anti-tumorales.

Objectif

Ce projet devrait ainsi permettre de démasquer les mécanismes « intrinsèques » et « extrinsèques » impliqués dans la survenue de tumeurs cutanés sous Ruxolitinib. Plus largement, il devrait participer à l’amélioration de la compréhension physiopathologique et à l’identification de nouvelles stratégies thérapeutiques pour la prise en charge des carcinomes cutanés épidermoïdes.

Fiche du projet