Étude des interactions neuroimmunes au cours de la réparation cutanée

Je suis docteur junior en dermatologie à Toulouse. Avant de débuter un poste de chef de clinique, j’ai décidé de réaliser le Master 2 « Immunologie, immunopathologie et infections » à Toulouse. Je réaliserai un stage de recherche qui portera sur les interactions neuroimmunes dans la réparation cutanée, dans l’équipe « régulation neuronale de la réponse immunitaire » du laboratoire INFINITY, CNRS UMR1291 de Toulouse.

Mon projet

Les lésions et brulures cutanées chez le mammifère adulte sont associés à l’incapacité de reformer un derme protecteur et à la formation d’une cicatrice fibrotique. Au contraire, la régénération cutanée, permet la restitution d’un tissu cutané protecteur et fonctionnel. Il a été montré que le recrutement de polynucléaires neutrophiles immatures « pro-régénératifs » activait des fibroblastes « régénératifs » qui permettent la restitution du derme et des follicules pileux. Cependant, les acteurs cellulaires et moléculaires responsables de la différenciation de ces neutrophiles ne sont pas connus. Or, il a été montré que les fibres nerveuses sensorielles innervant la peau, ou nocicepteurs, modulent certaines cellules immunitaires de la peau, notamment les neutrophiles.

Notre hypothèse est que les fibres nerveuses sensorielles modulent la régénération cutanée en influençant le phénotype des neutrophiles.

En utilisant un modèle de lésion cutanée murin original caractérisé par une régénération centrale, et cicatrisation périphérique, nous évaluerons la réparation cutanée après l’activation ou l’inhibition des nocicepteurs. Nous étudierons l’effet de l’activation et de l’inhibition des nocicepteurs sur l’état de maturité́ et l’activation des neutrophiles dans les différentes zones de la lésion. Enfin, nous caractériserons et comparerons les nocicepteurs cutanés innervant soit les zones cicatricielles soit les zones régénératives.

Ce projet permettra d’établir pour la première fois le rôle des nocicepteurs dans la réparation cutanée chez la souris en modulant le phénotype des neutrophiles tissulaires et les conséquences de ce dialogue sur la régénération ou la fibrose de la peau.

Fiche du projet