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Étude de l’immunité innée dans les nécrolyses épidermiques

toxidermie et réaction cutanée au médicament

Une bourse de Thèse d’Université financée (30.000 €)
avec le soutien du laboratoire Novartis après sélection indépendante par le comité des bourses de la SFD

Sophie LALEVÉE
Sophie LALEVÉE

Sophie LALEVÉE est dermatologue et fait partie de l’unité INSERM U955 d’immunologie à Créteil. Grâce à cette bourse de thèse d’université elle va approfondir les travaux réalisés en Master 2 sur le rôle de la voie de l’IL-33 dans les nécrolyses épidermiques et les potentiels thérapeutiques qui en découlent. Ces travaux seront réalisés sous la direction du Pr Sophie HUË à Créteil et du Dr Emmanuel CONTASSOT à Zurich.

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Les nécrolyses épidermiques (NE, également appelées syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell) sont des réactions d’hypersensibilité retardées rares mais sévères, survenant la plupart du temps suite à l’exposition à un médicament. Les lymphocytes T CD8+ jouent un rôle central dans ces pathologies mais les mécanismes d’activation de ces cellules ne sont pas complètement élucidés.

Nous avons mis en évidence au cours de travaux préliminaires une élévation des taux d’interleukine-33 (IL-33) dans le sang, une molécule libérée en cas de stress cellulaire, à la phase aiguë de la maladie. Nous avons montré que l’IL-33 est libérée des noyaux des kératinocytes en grande quantité dans les lésions de NE. L’IL-33 est capable en cas de lésion tissulaire de favoriser la différenciation et la fonctionnalité des lymphocytes T CD4 de type Th1, d’augmenter les capacités cytotoxiques des lymphocytes T CD8+ ou des cellules NK. L’IL-33 a aussi un rôle dans la réparation tissulaire en favorisant la prolifération d’une population de lymphocytes T régulateurs (Treg) appelés « tissue-repair ».

Notre hypothèse est que l’IL-33 active les cellules immunitaires cytotoxiques capables de tuer les cellules de l’épiderme à la phase aiguë de la maladie, puis lorsque les taux d’IL-33 diminuent, celle-ci stimulerait la réparation tissulaire via les Treg « tissue repair ».

L’intérêt particulier de la voie IL-33 dans les NE est qu’il existe des molécules bloquant l’IL-33 actuellement en développement clinique chez l’homme. Ainsi, contrôler les taux d’IL-33 dès le début de la maladie pourrait permettre de limiter l’étendue du décollement cutané en favorisant les Treg par rapport à la stimulation des cellules cytotoxiques. Le contrôle de l’étendue du décollement cutané pourrait permettre de réduire la mortalité dans ces pathologies graves où la mortalité augmente avec la surface cutanée décollée.

Notre objectif est de caractériser les cibles cellulaires de l’IL-33 à différents temps de la maladie et leurs fonctions. Ces cellules nécessitent une étude extemporanée rapide après prélèvement, cette technique est rendue possible par la proximité géographique entre le centre de référence des dermatoses bulleuses de l’hôpital Henri Mondor et le laboratoire d’immunologie.


Fiche du projet

Appel d’Offre Appel d’Offres Bourses de Recherche en Dermatologie
Mars 2019
Porteur du projet Sophie LALEVÉE
Parrainage Sophie HÜE
Attribution 30,000 €
Sponsor Novartis
Thématique Toxidermie et réaction cutanée au médicament
Structure(s) de recherche Institut Mondor de recherche biomédicale
Équipe 16
INSERM U 955 (IMRB)
Laboratoire d'Immunologie
Institut Mondor de Recherche Biomédicale
CHU Henri Mondor
Situation (Ville) Créteil
Mise à jour le 2019-07-19 19:50:38

Soutien

Novartis

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