Recherche de biomarqueurs cutanés des états neuropsychologiques

Financement obtenu

36.000 euros via le soutien du Fonds de dotation (AO exceptionnel ISISpharma de Septembre 2023).

De nombreuses études ont mis en lumière les connexions entre le cerveau et la peau.

Celles-ci peuvent être indirectes à travers l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, mais aussi directes à travers des contacts entre des neurones et plusieurs types cellulaires cutanés dont les kératinocytes mais aussi les mastocytes, les cellules endothéliales et les mélanocytes.

Ainsi, certaines maladies de peau ou leur aggravation pourraient en partie être considérées comme le signal d’états neuropsychiatriques tels que stress et dépression. Inversement, certaines dermatoses sont responsables à leur tour de l’apparition de manifestations neuropsychologiques.

Il a aussi été mis en évidence des différences dans des ARNm de fibroblastes dermiques de biopsies de peau saine comparées à des peaux de patients en états de dépression ou de stress et des micro-ARN (miR) dans des spécimens cutanés de rats avec ou sans dépression. Ces données laissent donc penser que la peau, même d’apparence normale, pourrait contenir des modifications moléculaires lors de certaines modifications de l’état neuropsychologique.

Ces états de stress, pouvant conduire à une dépression, peuvent aussi induire ou aggraver diverses dermatoses inflammatoires. De plus, il n’est pas toujours simple de préciser certains diagnostics neuropsychologiques. Rechercher des biomarqueurs cutanés prédictifs, efficaces et fiables afin d’identifier des associations morbides ou des états de vulnérabilité à la dépression serait donc bénéfique.

Le projet

Nous souhaitons identifier les effets cellulaires et moléculaires du stress -pouvant conduire à des états dépressifs- sur la peau normale et lésée dans des modèles animaux, notamment grâce à des nouvelles technologies sensibles de biologie moléculaire. Les prélèvements cutanés des différents groupes seront analysés par immunohistochimie utilisant les marqueurs classiques de l’épiderme, des populations immunes, des nerfs cutanés et de l’angiogenèse. Les profils transcriptionnels seront également établis et comparés afin de rechercher des biomarqueurs moléculaires.

Ce travail pourrait permettre d’identifier des biomarqueurs cutanés prédictifs d’états de stress pouvant mener à une dépression, associés ou non à des dermatoses inflammatoires.

Fiche du projet

Soutien