Projet ISO-SEL et phénomènes de sélection des patients dans le choix d’un traitement systémique pour leur acné

« Je suis Claire LAURENT, interne en Dermatologie, en cours de 3ème année, au CHU de Rennes. Je réalise un Master 2 de Pharmaco-Epidémiologie pendant l’année universitaire 2019-2020, et effectuerai mon stage de recherche dans l’équipe de recherche Repères à l’Université Rennes 1. »

L’acné est une pathologie fréquente de l’adolescent et de l’adulte jeune. Le seul traitement curatif disponible est l’isotrétinoïne. L’adolescence et le début de l’âge adulte, périodes de plus grande prévalence de l’acné, sont également marquées par l’apparition des principaux troubles psychiatriques, avec le risque suicidaire qui les accompagne. L’acné elle-même semble associée à une augmentation du risque suicidaire en population générale. L’isotrétinoïne a longtemps été suspectée de majorer ce risque.

Un travail récent à partir des données du SNDS (Système National des Données de Santé), regroupant toutes les données de remboursement des médicaments et consultations des assurés sociaux français, a montré une franche diminution des tentatives de suicides sous isotrétinoïne par rapport à la population générale de même âge. Cela est probablement le reflet d’une sélection des populations les moins à risque, c'est-à-dire sans antécédents psychiatriques.

L’étude ISO-SEL va s’efforcer, à partir des données du SNDS de déterminer dans quelle mesure, les patients avec antécédents psychiatriques sont exclus ou non de la prescription d’isotrétinoïne, cette exclusion pouvant alors favoriser la persistance du risque suicidaire lié à l’acné, et donc leur risque suicidaire global majoré par rapport aux patients qui eux sont traités par isotrétinoïne ?

Fiche du projet

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