Le récepteur PD1 dans le syndrome de Sézary : un répresseur de la prolifération cellulaire mais une possible nouvelle cible thérapeutique ?
Bourse
38.500 € dont 21.000 € via le fonds de dotation et un soutien du laboratoire BMS.
Prof. Nicolas ORTONNE est PU-PH., chef délégué de l’équipe de recherche GAULARD-ORTONNE (NeuroFibromatosis and Lymphoma oncogenesis - NFL) de l’IMRB,INSERM U955
et Dermatopathologiste (APHP, hôpital Henri Mondor).
Le projet
Les lymphomes T constituent un groupe de maladies hétérogènes, comprenant de nombreux sous-types dont certains sont d’authentiques cancers agressifs. Ils dérivent de lymphocytes T, qui sont des cellules de l’immunité, mais modifiées par des mutations de l’ADN. Certains lymphomes T se manifestent par une atteinte de la peau, exclusivement ou en association avec une atteinte d’autre(s) organe(s).
Parmi les lymphomes T cutanés, le syndrome de Sézary (SS) est un lymphome agressif, sans traitement curatif qui se caractérise par une atteinte cutanée et du sang. Comme d’autres types de lymphomes T, les cellules cancéreuses du SS expriment à leur surface le récepteur PD1, également exprimé par des lymphocytes de l’immunité anti-cancéreuse.
L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers ces dix dernières années. Les traitements d’immunothérapie les plus classiques font appel à des anticorps anti-PD1, capables de réactiver les cellules de l’immunité anti-cancéreuse. Sachant que les cellules cancéreuses du SS expriment aussi PD1, nous avons émis l’hypothèse que des anticorps anti-PD1 modifiés (avec une partie de l’anticorps capables d’attirer des cellules tueuses, ou cellules natural Killer, au contact des cellules cancéreuses) pourraient à la fois réactiver les cellules de l’immunité anti-tumorale (immunothérapie classique) et détruire directement les cellules cancéreuses (approche originale), en se fixant sur le récepteur PD1 des cellules immunes d’une part, et celui des cellules cancéreuses d’autre part.
Objectifs
Les objectifs du projet de recherche, pour lequel nous avons déjà des résultats préliminaires très encourageants, sont les suivants :
- 1. confirmer la capacité de l’anticorps anti-PD1 modifié à tuer les cellules cancéreuses du SS in vitro, en récupérant des cellules viables du sang des malades et en les mettant en présence de cellules NK,
- 2. vérifier que l’anticorps modifié ne tue pas les cellules normales de l’immunité exprimant PD1, et conserve sa capacité à augmenter leur niveau d’activation,
- 3. vérifier que l’anticorps modifié n’active pas les cellules cancéreuses du SS, qui sont elles-mêmes des cellules d’origine immune.
Fiche du projet
Appel d’Offre |
Appel d’Offres Mars 2021 |
Porteur du projet | Nicolas ORTONNE |
Attribution | 38,500 € |
Sponsor | Bristol Myers Squibb France |
Thématique |
Lymphome cutané (principale thématique de recherche) Cancers Cancer cutané |
Structure(s) de recherche | Institut Mondor de Recherche Biomédicale CHU Henri Mondor |
Situation (Ville) | Paris |