Activation de la réponse immunitaire anti-tumorale par blocage du récepteur CD73 dans le syndrome de Sézary
Bourse de Master 2 de la SFD
Je suis actuellement interne de Dermatologie-vénéréologie en 7ème semestre à Paris, ancienne étudiante de l’université de médecine de Nice. L’immunologie et l’inflammation sont des disciplines pour lesquelles j’éprouve un intérêt particulier et qui permettent d’acquérir de réels atouts sur le plan diagnostique mais également thérapeutique. Les lymphomes cutanés sont un domaine très riche d’intérêt pour la recherche d’autant plus que leur pronostic est sombre aux stades avancés, avec des traitements uniquement suspensifs.
Les lymphomes T cutanés sont développés à partir de cellules immunitaires de la peau. Ils comprennent principalement le mycosis fongoïde et le syndrome de Sézary (SS).
Le mycosis fongoïde se présente sous forme de plaques cutanées d’évolution non agressive chez la majorité des patients. Au stade avancé, la maladie se caractérise par des tumeurs cutanées et peut atteindre les ganglions et les organes profonds. Le syndrome de Sézary est une forme avancée de lymphome T cutané où les cellules malignes infiltrent la peau et circulent dans le sang, son pronostic est sombre et les traitements sont suspensifs avec des rémissions de courte durée. Depuis dix ans, l’immunothérapie antitumorale a permis une avancée majeure, apportant des rémissions prolongées dans des cancers auparavant incurables. Parmi les molécules impliquées dans la régulation des réponses anti-tumorales figurent CD39 et CD73. CD39 et CD73 sont des protéines qui permettent, par une réaction en chaîne, de produire de l’adénosine à partir de l’ATP qui est fortement produit par les tumeurs. L’adénosine joue un rôle immunosuppresseur en bloquant l’action des cellules immunitaires et par conséquent le système de défense de l’organisme contre les cellules tumorales ou les agents microbiens. La progression de la maladie est donc associée avec une diminution du nombre et de l’activité de certaines cellules immunes, ce qui est responsable d'une mortalité accrue en quelques années.
Objectif
Mon projet vise à déterminer si l’utilisation d’anticorps bloquant la fonction de CD73 permet d’arrêter la production anormale d’adénosine et ainsi de rétablir une réponse immune anti-tumorale. Ces protéines seraient ainsi des cibles thérapeutiques dans une pathologie pour laquelle les traitements sont encore limités.
Fiche du projet
Appel d’Offre |
Appel d’Offres Mars 2020 |
Porteur du projet | Alizée BOZONNAT |
Parrainage | Anne MARIE-CARDINE |
Attribution | 25,000 € |
Thématique | Lymphome cutané |
Structure(s) de recherche | |
Situation (Ville) | Paris |